Claude Frisoni

Il faut que la presse paraisse, surtout pas qu'elle paresse!

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9

Juin

MERCI!

Posted by Friso  Published in Divers

Chers Amis,

Grâce à votre soutien et à votre mobilisation, 26.324 voix se sont portées sur mon nom aux élections européennes. Ce qui me place au 14ème rang des 48 candidats, devant des figures connues de la politique nationale ou des petits écrans !

Ce résultat est un élément de satisfaction, dans la mesure où, pour une personnalité de la société civile sans passé politique, sans accès aux médias et surtout sans passeport luxembourgeois, les handicaps sont nombreux.

Néanmoins, les idées que je me suis employé, avec votre aide, à propager, les débats en petit cercle auxquels j’ai participé, les contacts que j’ai approfondis, m’apparaissent comme une expérience très enrichissante.

frisoni-img_5616On peut certes regretter le peu de cas qu’on fait, ici aussi, des élections européennes, indifférence symbolisée par le scandale de la rétention des résultats jusqu’à plus de deux heures du matin, mais je crois que trois au moins des élus sont des européens convaincus et qu’ils feront œuvre utile au PE.

Je tiens à vous remercier de votre précieux appui, de vos conseils éclairés, de vos encouragements, de votre entregent et surtout, surtout, de votre AMITIÉ.

Dans mes engagements professionnels, sociaux, associatifs et artistiques, je m’efforcerai d’en rester digne.

Je vous embrasse,

Claude Frisoni

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18

Mai

Internet et droit d’auteur : Droit d’auteur ou hauteur des droits ?

Posted by Friso  Published in Divers

La loi dite HADOPI, votée dans des conditions assez rocambolesques à l’Assemblée nationale en France, est un exemple assez désolant d’une mauvaise réponse à un vrai problème.

En effet, si la droite française s’est soudain émue du problème des droits des créateurs, c’est pour des raisons qui ont peu à voir avec un réel souci de protection du droit des auteurs.

Rappelons qu’historiquement, le combat pour le droit d’auteur, considéré comme un droit de l’homme, fut le combat des progressistes et des hommes de gauche, contre les forces conservatrices. Depuis Beaumarchais, qui créa la première société d’auteurs, dans l’élan de la Révolution Française, jusqu’à Robert Grégoire œuvrant à l’harmonisation de ces droits au plan européen, en passant bien sûr par le Sénateur socialiste Victor Hugo !

Aujourd’hui, les données ont changé en raison des nouvelles technologies de transfert et de copie des œuvres. Ce fut le cas après le développement du parc des photocopieurs (donnant parfois lieu au « photoco – pillage »), ce fut le cas avec les enregistreurs à cassette, c’est le cas avec Internet et le téléchargement.

On se souvient que certains pays adoptèrent le principe d’une taxe sur la copie privée. Les cassettes vidéo ou audio furent surtaxées pour permettre une redistribution financières aux sociétés d’ayant droits. Une même taxe fut d’ailleurs appliquée aux disques durs externes, aux clefs USB ou aux CD vierges.

En fait, le principe de base est simple. La copie privée, destinée à un usage non commercial, est acceptable. En revanche, la duplication pirate, destinée à la vente ou à une diffusion commerciale est illégale.

La loi HADOPI, adoptée en France, ne protégerait pas plus les créateurs, auteurs, compositeurs ou interprètes. Les déclarations des promoteurs UMP de la loi, convertis subitement aux intérêts des artistes, sont en fait purement hypocrites. Sous prétexte de sanctionner les pirates (dont on sait qu’ils sont capables d’ « emprunter »  l’adresse IP de presque n’importe qui, sous prétexte de préserver la rémunération des auteurs, il s’agit en fait de « fliquer » cet espace de liberté qu’est Internet.

La réaction de la gauche au Parlement européen, s’opposant à une généralisation d’une telle loi liberticide (les sanctions seraient décidées par une entité administrative et non judiciaire, sans débat contradictoire et sans possibilité d’appel !), sont salutaires !

Une vraie réflexion sur l’aide à la création, la sauvegarde des droits des auteurs, la promotion d’une large diffusion des œuvres, leur accessibilité au plus grand nombre, sans discrimination sociale ou générationnelle, doit avoir lieu.

Il s’agit à la fois de protection des créateurs et de défense de la liberté des consommateurs !

C’est une des tâches auxquelles doit s’atteler le futur Parlement européen. Certainement pas en s’inspirant des textes inutiles et dangereux dictés par Sarkozy !

Claude Frisoni

Sociétaire-adjoint de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques)

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6

Mai

Une société qui n’est pas variée est avariée!

Posted by Friso  Published in Divers

frisonic-2Diversité ! Le mot est aujourd’hui à la mode. Qu’il s’agisse de la biodiversité ou des diversités culturelle, ethnique ou sociale. Pourtant, l’idée n’est pas nouvelle. Elle est même à la base de l’évolution des espèces. Pour que deux individus donnent naissance à un troisième, il faut qu’ils additionnent des différences. Différence de sexe, bien sûr, mais aussi différences génétiques. Il en va de même des sociétés. Quand Jean-Marie Le Pen déclare : « «J’aime mieux ma fille que mes nièces, mes nièces que mes cousines, mes cousines que mes voisines… », il profère, comme à son habitude, une énormité. Car il oublie simplement que la Loi fondatrice de l’humanité, c’est justement de s’allier à ce qui est étranger. Sauf à recommander la généralisation de l’inceste ! Or la consanguinité mène à la dégénérescence de l’espèce. Dans l’histoire, les civilisations refermées sur elles-mêmes, étanches aux échanges, réfractaires aux métissages, opposées aux mélanges… ont fini par végéter ou disparaître. L’exemple le plus terrifiant reste la tragédie nazie, basée sur l’affirmation démente de la pureté de la race, du mépris de la différence, de la quête meurtrière de la suprématie. Avec le résultat que l’on sait ! Les conséquences dramatiques de cette expérience criminelle, caricature de toutes les dérives sectaires basées sur l’exclusion et le nationalisme, ont conduit les pays les plus meurtris par la guerre à s’engager dans la voie d’une Europe unie et pacifique. Le Luxembourg en faisait partie. Le Luxembourg a beaucoup donné à l’Europe. Le Luxembourg a beaucoup reçu de l’Europe. Et il n’est pas étonnant, que, compte tenu de sa situation géographique, historique, économique, démographique, linguistique…, le Luxembourg ait, malgré sa taille, joué un rôle aussi important dans ce fantastique projet ! Autrefois situé au beau milieu des champs de bataille européens, le Grand-Duché s’est retrouvé naturellement au cœur d’un vaste espace de coopération et d’échanges, de paix et de progrès. Certes, cette Europe est perfectible. Certes, il lui arrive de décevoir. Aussi bien quand elle renonce à ses responsabilités que lorsqu’elle tend à se réduire à un espace de libre échange économique, oubliant sa vocation culturelle, solidaire et humaniste. Quand, à Strasbourg, tous les parlementaires membres du Parti Populaire Européen, groupe où siègent aussi bien les partisans de Sarkozy que ceux de Berlusconi ou les députés CSV, votent comme un seul homme (à une exception près) la tristement fameuse « directive de la honte »1, ils ne font pas honneur aux idées progressistes de l’Europe (3 des 6 députés luxembourgeois ont heureusement voté contre). Car l’Europe, c’est d’abord une terre d’intégration et ceux qui se plaisent à citer Michel Rocard qui avait déclaré un jour : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », feraient bien de le citer en entier : « mais elle doit en prendre sa part ». Le mot France pouvant évidemment être remplacé par le mot Europe. L’Europe s’est enrichie des mouvements migratoires, elle s’est renforcée quand elle a su offrir les moyens de l’intégration, en offrant les moyens de la citoyenneté! Riches de nos différences, forts de notre diversité, nous ne nous retrouvons pas dans une Europe égoïste au service du profit de quelques-uns, mais dans une Europe plus sociale parce que socialiste, plus solide parce que solidaire. C’est cette vision de l’Europe qui me donne, encore plus en temps de crise, des raisons d’espérer et j’affirme, en paraphrasant François Mitterrand : l’Italie fut le pays de mon grand-père, la France mon pays natal, le Luxembourg est ma patrie d’adoption, et l’Europe est mon destin !

Claude Frisoni

  1. Directive qui autorise, sans jugement, la rétention d’un étranger en situation irrégulière, n’ayant commis aucun délit, jusqu’à 18 mois ! Le vote des députés européens luxembourgeois fut le suivant : – pour : Astrid Lulling, Lydie Polfer et Jean Spautz ; – contre : Erna Hennicot-Schoepges, Robert Goebbels et Claude Turmes. ↩
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24

Avr

Si c’était à refaire…

Posted by Friso  Published in Divers

A combien de reprises, des orateurs mal inspirés, n’ont-ils pas répété: « comme disait Jean Monnet, si c’était à refaire, je commencerais par la culture ». On sait aujourd’hui que Monnet n’a jamais prononcé cette phrase, qu’elle est apocryphe, ce qui n’empêche pas qu’elle lui soit solennellement et abusivement attribuée, en guise d’introduction à des interventions ou des discours traitant de l’Europe et de la Culture, pour épater la galerie et éviter les vraies questions…

En réalité, le première mention d’une « action communautaire dans le domaine de la culture «  date de 1972. Elle est signée Altiero Spinelli et fut préparée par un Français du Luxembourg, Robert Grégoire, qui deviendra plus tard un proche collaborateur de Gaston Thorn, chargé de la culture, à Bruxelles. De ce tout premier acte reconnaissant une place pour la culture dans la politique européenne, Robert Grégoire écrit : « La Commission avait mis le doigt dans l’engrenage. Je voulais la main, puis le bras. Il ne m’échappait pas que ce serait dur ». Plus de trente-cinq ans plus tard, la Commission n’y a visiblement toujours pas mis le cœur et l’esprit !

Certes, depuis Maastricht, la culture figure en toutes lettres dans le Traité ; certes, un Commissaire en a la charge, certes, une Direction Générale, des programmes, des agendas, des colloques, des bureaux, des circulaires… lui sont consacrés. Mais, au-delà du montant ridicule du budget qui lui est réservé (la politique culturelle représente environ 0,12 % du budget de l’Union !), c’est le fossé qui sépare les déclarations d’intention, le lyrisme hypocrite des discours, le blablabla creux des déclarations et la réalité du terrain qui suscite l’indignation.

Alors qu’on nous assomme d’une littérature confuse à la gloire de « LA MOBILITÉ », les intermittents du spectacle français ne peuvent toujours pas faire valider les cachets perçus à l’étranger. On peut embaucher un plâtrier ou un couvreur lorrain, ses gains perçus hors des frontières donneront lieu à des prestation sociales, alimenteront sa caisse de chômage ou de retraite. On ne peut pas engager un comédien ou un musicien de la même région, sans lui faire perdre ses droits sociaux. Mobilité ? Immobilisme ! Et ce n’est qu’un exemple du mépris dans lequel sont tenus ceux qui FONT la culture.

Mais laissons au talent de Robert Grégoire le soin de rappeler l’évidence, dès 2000, dans son livre « Vers une Europe de la culture » :

« Ce n’est pas uniquement pour une raison de justice sociale qu’il y a lieu d’assurer aux travailleurs culturels l’amélioration des conditions de vie et de travail permettant leur égalisation par le progrès que l’article 117 du Traité de la C-E.E. promet à tous les travailleurs. C’est aussi pour des motifs qui tiennent à la survie et au développement de la culture.

Si elle est le domaine de la surprise, la culture n’est pas celui du miracle. Elle n’est pas désincarnée. Elle ne ressortit pas à un quelconque angélisme…

Il serait naïf d’espérer que, de soi-même, l’opulence des travailleurs culturels aboutirait à la naissance d’œuvres plus nombreuses et plus belles et influenceraient d’une façon positive l’interprétation des œuvres anciennes et des œuvres modernes. Mais il est irresponsable de croire que la pauvreté de ces travailleurs n’est pas préjudiciable à la création et à l’interprétation.

L’opulence ne peut pas être une génitrice. Par contre, la pauvreté est une avorteuse.

Nos pays, qui ont aboli la censure politique, laissent subsister la censure économique.

Un travailleur culturel n’est libre à l’égard de la création ou de l’interprétation que s’il est libéré d’une trop grande pression de ses besoins sociaux.

A défaut d’être en mesure de les abattre, il s’agit d’abaisser les obstacles matériels – les obstacles objectifs – auxquels se heurtent les travailleurs culturels et de leur procurer ainsi la possibilité de se concentrer sur le corps à corps avec les difficultés intellectuelles qui caractérisent leurs professions ».

Est-il nécessaire de préciser que ce tribun, combattant inlassable de la démocratisation de la culture et des droits des créateurs, était un ami proche du Ministre socialiste des affaires Culturelles luxembourgeois et député européen membre de la Commission culture, Robert Krieps ?
Est-il nécessaire de rappeler qu’il manque au Parlement européen des voix capables de rappeler ces réalités inacceptables et d’œuvrer à les transformer ?

Nous y reviendrons…

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10

Fév

Pourquoi je suis candidat aux Européennes

Posted by Friso  Published in Divers

Je sais, beaucoup ont été surpris de découvrir mon nom sur la liste du Parti Socialiste pour les Européennes.

Le choix de la liste ne devrait pas en lui même être trop surprenant, mes prises de position, mes écrits, mon admiration pour Robert Krieps, mon affection pour Robert Grégoire, ma passion pour Victor Hugo, pourraient laisser supposer une sensibilité de gauche!

La décision d’être candidat est sûrement moins prévisible. Pourtant, quand on reproche au milieu politique d’être fermé et presque consanguin, quand on se plaint de l’absence de représentants de la société civile dans la débat politique, quand on regrette le peu de cas qu’on fait des artistes ou des acteurs culturels dans ces mêmes cercles trop fermés (quand ils ne sont pas vicieux), quand on se lamente de l’inexistence des citoyens étrangers dans l’exercice de la citoyenneté européenne… un jour, il faut accepter de « se mouiller ».

Les étrangers communautaires doivent s’inscrire sur les listes électorales au Luxembourg. Il doivent se sentir concernés par les élections européennes… alors il faut qu’un des leurs, ayant la chance d’être un peu plus connu et parfois reconnu, s’implique dans ce scrutin.

Cela n’enlèvera rien à ma fonction critique, à mon insolence, ou à ma neutralité professionnelle. Il s’agit d’abord de rappeler que l’Europe est le plus fascinant projet de notre époque. Que ce destin commun ne doit pas être confisqué ou dénaturé. Et l’honneur qui m’est fait par une organisation politique luxembourgeoise, dont n’importe quel militant,mériterait cent fois plus que moi de figurer sur cette liste m’émeut profondément! L’Europe doit devenir, comme une évidence, notre communauté de destin. Ce combat-là vaut qu’on prenne quelques coups. D’autres, avant nous, l’ont payé beaucoup plus cher.

Ma modeste contribution, c’est d’être un Européen convaincu que l’Europe sera plus SOLIDE en étant plus SOLIDairE.

Ce qui précède n’est ni une profession de foi ni une justification. C’est, simplement, ce que j’avais envie d’écrire, tard dans la nuit qui a suivi cette « élection » à la candidature.

On en reparlera sûrement.

Friso

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