Quatre événements médiatiques ont dominé l’actualité ces derniers jours.
Le mariage de Kate et William, la béatification de Deux Jean-Paul, la noyade en haute mer de Laden Ben et l’annonce de la candidature de Chevènement Jean-Pierre aux présidentielles françaises de 2012.
Quel est le plus important? Prenons-les dans l’ordre chronologique. Kate et William ont donc convolé. C’est le terme adéquat. Le verbe convoler est amusant. À première vue, on pourrait croire qu’il signifie qu’on s’y est tellement mal pris pour piquer qu’on s’est fait piquer. Ou encore qu’on a si mal piloté qu’on a fini par se crasher. Ce joli mariage va-t-il finir par se crasher? Nul ne le sait. Mais quand Kate s’apercevra que William est une poire (hum, la poire William…), que son père est un gland, que sa belle-mère est une truffe, que sa grand-mère est une quetsche (la Quetsche Elizabeth évidemment), elle sera tentée d’emprunter une Mercedes pour aller faire un rallye dans les tunnels parisiens.
J’ai loupé la retransmission de la cérémonie à la télé, à cause du sectarisme du gouvernement luxembourgeois qui n’a même pas eu la décence de faire de ce jour merveilleux un jour férié. Et pas un syndicat n’a protesté! Donc, n’ayant pu assister aux réjouissances, même par écran interposé (je n’ai d’ailleurs toujours pas compris pourquoi je n’avais pas été invité), je ne puis considérer cet événement que comme banalement secondaire.
Je ne sais pas si la béatification de Deux a été retransmise par la télé de Berlusconi. Si c’est le cas, je regrette de l’avoir loupé. Une demi-douzaine de bimbos siliconées, décolleté jusqu’au nombril, string à manches courtes, bronzées à la lampe à souder et blondies à l’eau de Javel bénite ont dû expliquer comment elles ont été guéries miraculeusement de la maladie de Parkinson lors d’une soirée bunga-bunga après que Silvio avait prononcé le nom de Deux Jean-Paul.
Si c’est Télé Vatican qui a suivi l’événement, l’émission ne devait pas être aussi rigolote, donc, malgré tout le respect que je dois à Deux, je ne classerai pas sa béatification en tête.
La noyade de Laden ne semble pas avoir été filmée. C’est ennuyeux. Comment être sûr de son décès? D’autant que Charlie Hebdo annonce à la Une: «Ben Laden est vivant», en le représentant en Elvis Presley. Qui croire? Obama qui va gagner des points dans les sondages ou le dessinateur de Charlie, le génial Charb, qui gagne mille points au baromètre des génies de l’humour?
En parlant de points dans les sondages. Pour en gagner, Obama fait savoir qu’il a mis Ben Laden en pièces. Sarko laisse entendre qu’il a mis Carla enceinte. Chacun ses moyens…
N’empêche, je n’ai pas plus de preuves de la mort de Laden que de la grossesse de Bruni. Alors, navré pour Ben, il n’a pas non plus gagné la place d’événement numéro un!
Reste le cas de Chevènement. Que sait-on de celui que d’aucuns, sans doute sous l’effet de neuroleptiques, avaient baptisé Che? Le plus glorieux d’abord: il a démissionné à trois reprises d’un poste de ministre. C’est suffisamment rare pour être salué. Il a été maire de Belfort… c’est courageux! Certes, la région est jolie et le lion imposant, mais franchement, Belfort… On prête à Aristote la phrase suivante: «C’est en relisant l’annuaire de Belfort que j’ai pris conscience de la vanité des choses.» C’est dire!
À part ça, Chevènement ne sert absolument à rien. Il est donc normal qu’il souhaite devenir président de la République. Le type a fait l’ENA, il sait donc lire et écrire. Il a été victime d’une attaque cérébrale, ce qui tend à prouver qu’il a un cerveau. Il a soutenu Éric Zemmour, réactionnaire compulsif coutumier des dérapages xénophobes. Il a donc toutes les compétences requises pour briguer le siège du Tsar Kosy. Certes, il parle trop bien français, il est trop grand, il ne fréquente pas les stars du show-biz, il n’a pas épousé un ancien modèle nu. Mais tout cela pourrait s’arranger.
L’annonce de la candidature de Chevènement se classe donc numéro un des grands événements de la dernière décade. La dernière en date. Car il y en aura d’autres. Qui nous conduiront, de décade en décade, jusqu’à la décadence.
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